Depuis longtemps amateur de bières Geoffrey s’est récemment lancé dans la fabrication de sa bière maison avec notre kit à bière et des concentrés de moût. C’est en brasseur non aguerri qu’il tente l’aventure.
Parmi les différents moûts proposés, Geoffrey a choisi un moût Triple, appréciant plus particulièrement les bières blondes. Celle-ci est légèrement corsée avec un doux goût malté, houblonnée et un soupçon épicée.
LE BRASSAGE
1) Le sucre
Geoffrey se réfère au tableau de la notice, fait son calcul. Pour faire 9 litres de bière Triple il faut 495 g de sucre. Pour que la dissolution soit plus rapide, il le mélange dans 2 litres d’eau chaude du robinet.
2) Préparation du concentré de moût
« Ça ressemble à un sirop liquoreux », pour le liquéfier, il faut mettre la boîte ouverte au bain marie pendant dix minutes. Il met de côté le sachet de levure fourni avec le concentré pour l’étape d’ensemencement du moût. Geoffrey conseille de prévoir des maniques pour sortir la boite et transvaser le contenu dans le seau gradué. Pour enlever le moût resté sur les parois, il la remplit d’un litre d’eau à 55°C : « il ne faudrait pas gâcher », racle bien tout en mélangeant et rajoute le contenu dans le seau. Ensuite il verse les 2 litres d’eau sucrée. A cela il ajoute de l’eau froide du robinet pour obtenir le volume de bière à faire. Il se réfère aux graduations indiquées sur le seau.
Pour le Triple il doit arriver à 9 litres.
Pour passer à l’étape suivante, c’est à dire l’ensemencement, il faut que la température du moût se trouvant dans le seau, soit à environ 20° C…
« Là, vous voyez en bas du seau, il y a un bandeau permettant de lire la température ». Pour l’atteindre, cela peut être plus ou moins long.
3) Adjonction de la levure de bière
Pour adjoindre la levure, il faut avant tout la diluer dans 150 ml d’eau tiède (environ 20/25°C, pas plus, cela tuerait la levure) et la laisser ainsi s’activer pendant 15 minutes.
Puis la verser dans le seau quand son contenu est à une température avoisinant les 20° C.
Ne soyez pas tenté de le faire avant au risque de compromettre le bon déroulement de la fermentation.
Respectez bien ces températures : une température trop faible, les levures ne s’activeront pas et à l’inverse trop élevée elles mourront.
Avec la spatule fournie dans le kit, il brasse le tout « En remuant, de l’air va s’introduire dans le moût, activant ainsi la levure » pour que celle-ci fasse son travail, transformant le sucre en alcool et en gaz carbonique.
LA FERMENTATION : 2 ETAPES
4/ Fermentation primaire, transformation du sucre en alcool
– 2 semaines
Geoffrey ferme le couvercle hermétiquement et insère le barboteur rempli jusqu’à moitié d’eau. Il place le fût dans son cellier où la température est assez stable avoisinant les 20°C et nous donne rendez-vous deux semaines plus tard.
Les 48 premières heures, le barboteur va être très actif, il va « buller »… c’est à voir… l’eau s’énerve à l’intérieur ! Et c’est aussi une grande satisfaction pour le brasseur cela veut dire que les levures sont entrées en action et que le processus est bien engagé.
5/ Deux semaines plus tard…
la fermentation secondaire. Au moins 10 jours
Le barboteur s’est calmé, » il bulle moins « , l’activité est ralentie mais pas arrêtée. Après avoir enlevé le couvercle, la bière doit être transvasée dans le deuxième seau par le robinet de soutirage, laissant ainsi les sédiments des levures dans le fond. Il reste toujours un peu de bière sous le niveau du robinet, penchez délicatement votre seau en veillant à ne pas remuer les dépôts et laissez couler doucement.
Une fois le couvercle avec son barboteur mis en place, il faut attendre une dizaine de jours de plus pour que la bière acquière toutes ses saveurs et sa finesse. Le nouveau seau repart dans le cellier. Là encore la température a un rôle important. A 20 °C il faudra un peu plus de 10 jours, à 23 °C une dizaine de jours suffiront.
PERSONNALISEZ VOTRE BIERE. C’est pendant cette seconde fermentation,
que les plus inventifs voire téméraires peuvent rajouter des épices, arômes
(vanille, houblon, cannelle, fruits rouges, poivre…)
Allez-y avec parcimonie, il en faut très peu. Prenez des notes : ce que vous y avez ajouté, la quantité additionnée… Cela vous permettra de réajuster la fois suivante.
6/ Mise en bouteille ou en fût
De retour deux semaines plus tard chez Geoffrey, le barboteur est calme.
Le densimètre hydromètre affiche une densité de 1010/1012, soit un degré d’alcool d’un peu plus de 7 %.
Il est temps de mettre en bouteille ou en fût. Pour une bière clarifiée, plus limpide, il faut à nouveau la transvaser dans l’autre seau laissant ainsi tous les résidus au fond. Fût que Geoffrey avait pris soin de bien nettoyer et désinfecter avant notre arrivée. A ce stade, la bière est plate. La mise en bouteille ou en fût va réactiver la levure grâce à un dernier ajout de sucre. La levure va non seulement augmenter légèrement le pourcentage d’alcool de 0,5 % environ mais surtout transformer le sucre en CO². Le gaz ainsi piégé dans une bouteille ou un fût va rendre la bière gazeuse.
La quantité de sucre a rajouter diffère selon une mise en bouteille (pour la Triple : 7g/litre) ou en fût (pour la Triple 2,5 g/litre), il est donc important de se référer aux notices. Comme lors de la première étape, il faut diluer le sucre dans un peu d’eau bouillante et la laisser refroidir avant de l’additionner à la bière. Mélangez à l’aide de la spatule avant la mise en bouteille ou en fût.
7/ Etape de refermentation
ou la carbonatation – 15 jours
Maintenant, il faut laisser les bouteilles ou le fût à température ambiante (20/23 °C), à l’abri de la lumière pendant une quinzaine de jours, le temps de la refermentation. Après ce délai, Geoffrey décapsule l’une des bouteilles pour vérifier la gazéification.
Un « pschitt » bien audible ! La bière est bien gazeuse.
Il la recapsule.
8/ Période de garde… et de patience
6 semaines minimum
Geoffrey place ensuite toutes ses bouteilles dans un endroit à l’abri de la lumière, sec et frais. La bière va affiner et développer ses saveurs, son amertume faiblit, jusqu’à l’équilibre de ses arômes.
Après ces semaines d’attente, enfin votre bière est prête !
Il vous reste tout juste assez de temps pour faire votre propre bière pour la coupe du monde de rugby !
Selon le moût choisi, les quantités de sucre et d’eau nécessaires à l’élaboration de la bière varient.
Dans chaque boîte de moût se trouve un tableau :
– respectez scrupuleusement les quantités ainsi qu’un
– sachet de levure nécessaire à la fermentation.
Que comprend le kit ?
Il est composé du matériel essentiel, adapté à la
fabrication de la bière et à sa mise en bouteille.
Deux seaux de brassage équipés de robinets en
plastique et leurs couvercles hermétiques : un pour chacune des fermentations. Un barboteur permettant au CO² produit pendant la phase de fermentation de s’échapper.
Une éprouvette et un densimètre permettant de contrôler le degré d’alcool et une cuillère de brassage ergonomique adaptée à la hauteur des seaux.
Pour la mise en bouteille : une remplisseuse, une capsuleuse manuelle ainsi que cent capsules à bière Ø 26 mm.
Pour un parfait nettoyage : un écouvillon et un désinfectant.
L’abus d’alcool est dangereux pour la santé. A consommer avec modération.
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